Nombreux sont les étudiants déconcertés en arrivant dans un cursus décevant en termes d’épanouissement personnel. Quels choix s’offrent alors à eux ? Persister au risque d’évoluer dans un secteur professionnel qui ne leur plaît pas et ne leur convient pas ou changer d’orientation. Bien qu’elle demande réflexion et courage, la deuxième option semble bien évidemment être la plus logique. D’ailleurs, changer de voie peut même intervenir à plusieurs reprises pour parvenir à trouver sa réelle vocation. So Be Us vous en dit plus dans cet article.
Pourquoi certains étudiants changent-ils brutalement d’orientation ?
Choisir ses études supérieures post-bac peut-être source d’une immense désillusion pour bon nombre d’étudiants.
Alors que certains s’imaginent entrer en fac de médecine depuis toujours, nombreux sont ceux qui abandonnent en quelques semaines seulement à la vue de la charge de travail et de l’atmosphère générale.
Une trop grande pression, un esprit de compétition impressionnant, des cours trop abstraits, sans plan B, beaucoup de bacheliers voient leurs plans de carrière et de vie s’effondrer en un temps record, et subissent la honte de leur abandon.
Étudier pour étudier, sans objectifs précis et sans épanouissement, est de plus en plus mal vécu par les étudiants en quête de sens pour pouvoir se projeter dans leur futur métier.
Changer d’orientation s’impose donc comme une solution aussi inévitable qu’angoissante. C’est pourquoi un accompagnement par un psychologue peut s’avérer utile pour réaliser cette transition dans un état d’esprit positif.
Quelle place tient le système scolaire académique français dans l’orientation ?
Comment parvenir à réfléchir à leurs envies tout au long de leur scolarité ?
Selon Vincent Troger, maître de conférences en sciences de l’éducation, de multiples changements de cursus peuvent être liés au manque de temps et d’opportunités des élèves pour apprendre à se connaître.
Par exemple, aux États-Unis ou au Royaume-Uni, les étudiants font généralement partie :
- d’un groupe de musique ;
- d’une équipe sportive du lycée ;
- d’une troupe de théâtre.
Et ces activités s’inscrivent pleinement dans leur scolarité.
Agnès Van Zanten, sociologue de l’éducation, souligne que dans les pays nordiques, il est habituel de prendre une année de césure après le bac. Celle-ci leur permet de vivre des expériences professionnelles diverses, de voyager et surtout, de se découvrir.
De même, dans les pays anglo-saxons ainsi qu’en Scandinavie, les étudiants ont recours à de nombreux petits jobs qu’ils occupent à la sortie des cours, le week-end ou pendant les vacances.
Contrairement aux trajectoires linéaires qui sont d’usage en France, ces expériences leur permettent de faire un choix éclairé et d’avoir le fameux déclic !
Changer d’orientation à cause d’une erreur d’aiguillage ?
Selon Bruno Magliulo, ancien inspecteur d’académie et spécialiste des questions d’orientation, les multiples réorientations démarrent souvent dès le collège.
Pour lui, « On ne jure que par la filière générale » :
- les collégiens ayant de bons résultats vont au lycée général ;
- ceux présentant plus de difficultés sont envoyés en filière technologique ;
- ceux accumulant les mauvaises notes sont expédiés en filière professionnelle.
Cette première orientation est uniquement basée sur leurs notes, sans tenir compte de leurs aspirations.
En effet, un simple stage de découverte réalisé 3e ne peut être suffisant pour préciser un projet d’orientation murement réfléchi. D’autant plus que pour des raisons pratiques, celui-ci est souvent réalisé dans une entreprise proche du domicile. Sans compter les stages réalisés dans des entreprises familiales, là encore, pour plus de facilité et par manque de temps.
Ce stage ne constitue donc pas comme un outil suffisamment adapté pour entamer son choix d’orientation dans de bonnes conditions.
Avoir de bonnes notes est-il une incitation aux longues études ?
Avoir de bonnes notes n’est pas synonyme de longues études, en tout cas, pas au niveau de l’épanouissement personnel d’un individu.
Nombreux sont les étudiants ayant de bons résultats, mais, aspirant à une formation professionnalisante et relativement courte.
Justine Delahaye, co-autrice du livre Va t’faire vivre, déplore la généralisation de la pensée du « plus tu vas loin dans tes études, plus tu iras loin dans ta vie ». Cette croyance est encore très ancrée dans l’imaginaire collectif.
Cet ouvrage est une mine d’informations et de conseils pour passer l’étape de l’orientation ou de la réorientation plus sereinement.
Pourquoi choix des études et souhaits des étudiants ne sont-ils pas toujours liés ?
Le système Parcoursup a remplacé Admission Post-Bac (APB) en 2018. Depuis, les terminales ne peuvent plus hiérarchiser leurs vœux d’orientation.
Ainsi, changer d’orientation est donc une nécessité lorsque certains lycéens n’ont pas obtenu le vœu qu’ils souhaitaient sur Parcoursup.
Alban Mizzi, docteur en sociologie à l’université de Bordeaux, explique que les lycéens souhaitant intégrer une filière en tension (telle que psycho ou Staps par exemple), ont tendance à ajouter d’autres cursus comme plan B.
Or, ces voies ajoutées par défaut, ne les intéressent que vaguement et de loin.
Ainsi, à la fin des vacances, bon nombre de bacheliers sont encore sur la liste d’attente de la filière de leur choix. Certains se résignent donc à accepter le vœu qui les attire moins afin de pouvoir commencer à préparer leur rentrée et par peur de se retrouver sans rien.
Selon l’ancien inspecteur d’académie Bruno Magliulo, il est fondamental de « dédramatiser les voies technologiques et professionnelles ». À travers son livre SOS Parcoursup, il souligne le manque d’attractivité des filières non générales aux yeux des familles. Celles-ci sont d’ailleurs même considérées comme un échec.
Selon Vincent Troger, maître de conférences en sciences de l’Éducation à l’Université de Lille III, ces changements d’orientation sont directement liés à la quête d’épanouissement des nouvelles générations.
Prendre un léger retard dans ces études pour parvenir à trouver un cursus adapté à ses envies et à sa personnalité n’est pas un échec.
So Be Us est un organisme certifié Qualiopi. Contactez dès à présent notre équipe de conseil en ressources humaines pour prendre le temps de définir un projet d’études et de parcours professionnalisant sur mesure. Collégiens, lycéens, post-bac ou jeunes étudiants, notre approche place votre potentiel, votre personnalité et vos envies au cœur de notre accompagnement.